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Témoignages du lundi 19 mars 2007 (page 16) A la Une > Culture > Culture et identité
Les artistes réunionnais mis à l’honneur
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Les artistes réunionnais mis à l’honneur
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Jean-Luc Schneider, l’éditeur Des Bulles dans l’Océan, accompagne ses auteurs vers le pays de Munoz et Sampayo. (photo Éric Lejoyeux)
FESTIVAL. Une délégation réunionnaise décollera la semaine prochaine pour Buenos Aires et son festival de la bande dessinée, Vinetas Sueltas. L’occasion de faire découvrir La Réunion et ses artistes au dynamique monde du 9e art sud-américain.
Et si la BD devenait le meilleur ambassadeur de la Réunion à l’étranger ? Après des passages à Québec et à Kinshasa, notre petite île bénéficiera d’un inattendu coup de projecteur en Amérique du Sud dans les jours prochains, avec la présence d’une délégation d’auteurs et d’éditeurs réunionnais présents sur la quatrième édition du festival Vinetas Sueltas, qui se déroulera à Buenos Aires du 24 septembre au 7 octobre prochain.
Un projet qui doit beaucoup à l’amitié entre Jean-Luc Schneider, le directeur des éditions Des Bulles dans l’Océan, et le dessinateur Olivier Balez, installé au Chili depuis de nombreuses années. « C’est lui qui m’a mis en relation avec un autre dessinateur français installé en Argentine depuis longtemps, Olivier Dassance. Celui-ci s’est impliqué dans l’organisation de ce festival et cela fait trois ans qu’il travaille à notre venue », explique l’éditeur réunionnais.
Des Réunionnais en « guest star » au pays du Tango, voilà qui a tout de suite séduit les auteurs de la maison dionysienne, que ce soit Hippolyte, Téhem, Darshan Fernando ou Sabine Thirel. Tous les quatre partiront de la Réunion la semaine prochaine pour rejoindre l’Amérique du Sud via Johannesbourg, accompagnés de Jean-Luc Schneider et de Boby Antoir des éditions du Centre du Monde. Ils y présenteront deux expositions, l’une d’Hippolyte sur L’Afrique de Papa et Les enfants de Kinshasa, l’autre, en espagnol s’il vous plaît, sur Jaya et l’histoire de l’engagisme indien à la Réunion.
VRP de la Réunion
« Ça va être un déplacement très rafraîchissant, le monde de la BD sud-américaine est extraordinairement riche et diversifié, au delà de certains noms très connus comme Sampayo, Munoz ou Brescia. C’est un espace avec beaucoup de talents, notamment dans le dessin de presse, mais peu d’éditeurs », note Jean-Luc Schneider. On oublie d’ailleurs parfois que les personnages d’Astérix et Obélix ont été inspirés à Goscinny par une revue de comics argentine, preuve que l’expression par le dessin existe un peu partout dans le monde. C’est donc avec une grande joie que nos Réunionnais viendront montrer aux Argentins ce qui se fait dans notre partie du globe. La fête s’annonce d’autant plus belle qu’elle se déroulera en partie à Tecnopolis, un vaste temple dédié à la culture à Buenos Aires et qui accueille jusqu’à 100 000 visiteurs chaque week-end.
L’occasion pour notre délégation de se transformer également en VRP de la Réunion. « Nous nous sommes arrangés avec l’IRT pour emmener avec nous des plaquettes en espagnol et des vidéos de présentation de l’île, si on peut contribuer à faire connaître la destination... », ajoute l’éditeur dionysien. Dans un pays où l’on sait ce que la colonisation et le métissage veulent dire, nul doute que notre île fera parler d’elle aux confins de la Terre de Feu...
Rubrique réalisée par Sébastien Gignoux (sgignoux@jir.fr
“Jaya” et “Mégacomplots à Tana”, nouvelles perles des Bulles dans l’Océan
Clicanoo.re - publié le 20 novembre 2011 - 07h28
Après “Quartier Western” et “L’Afrique de Papa”, l’éditeur dionysien Des Bulles dans l’Océan revient avec deux nouvelles pépites de la BD de l’océan Indien. “Jaya”, sur scénario de Sabine Thirel et dessin de Darshan Fernando, raconte l’histoire d’une jeune engagée indienne débarquée à La Réunion au XIXe siècle. “Mégacomplots” à Tananarive, signé des Malgaches Pov et Dwa, narre les manœuvres sournoises d’un jeune homme qui veut prendre le pouvoir dans son université. Deux livres à paraître en avant-première lors du tout prochain festival Cyclone BD de Saint-Denis.
Après les très réussis “Quartier Western” de Téhem et “L’Afrique de Papa” d’Hippolyte, on attendait avec impatience les nouvelles productions du jeune éditeur Des Bulles dans l’Océan, dont la ligne résolument ambitieuse consistant à mettre en avant des thématiques africaines et indo-océaniennes à travers des ouvrages d’une grande qualité de maquette et d’impression méritait assurément un prolongement.
C’est désormais chose faite, avec la sortie grand public prévue dans les bacs en janvier prochain, après un premier lancement lors du festival Cyclone BD de Saint-Denis dans quelques semaines, de deux nouveaux ouvrages très prometteurs. Des one-shots de 72 et 94 planches sur le même format que “Quartier Western”, au dos toilé et frappé à la main, que tout bon bédéphile réunionnais se devra d’avoir dans sa collection. À commencer par “Jaya”, l’histoire d’une jeune engagée indienne embarquée pour La Réunion en 1865, comme des milliers de ses compatriotes venus fonder les premières communautés tamoules de l’île. Un livre en forme de rencontre entre la romancière réunionnaise férue d’histoire Sabine Thirel (“Cadet de famille”, “Noir Café”), déjà venue à la BD avec les aventures du pirate “Long Ben” (chez Orphie), et le jeune dessinateur franco-indien Darshan Fernando, dont c’est le premier album. La première livre un récit à la fois dense et aéré, aux bases historiques très solides, sans pour autant tomber dans le tout-pédagogique et occulter la force dramatique de cette aventure, qui va mener la jeune héroïne des côtes de l’Inde aux champs de cannes réunionnais, en passant par le Lazaret de la Grande Chaloupe (dont on vient de marquer le 150e anniversaire) et la découverte des esclaves marrons dans les hauts de l’île. Le second, élève de l’école Émile Cohl de Lyon, surprend par la maturité de son dessin et de son découpage pour sa toute première BD. Avec un trait à la plume rappelant le travail d’un Blain, habilement mêlé à de la ligne claire, ce Darshan Fernando, 27 ans à peine, s’annonce sans aucun doute comme une grande révélation sur le marché français de la BD.
La BD, vecteur d’identité
Le responsable éditorial, Jean-Luc Schneider, ne cache pas à sa joie de voir ce livre réalisé en un temps record, pour un tel résultat qualitatif. Un livre “qui rentre pleinement dans notre ambition de conforter l’idée de l’identité réunionnaise, en montrant à ce jeune peuple que sont les Réunionnais la richesse et la diversité de leur histoire, sans tomber dans un côté trop pédagogique. Pour cela, la BD est un vecteur idéal”, estime l’éditeur.
Faire connaître La Réunion, mais aussi les îles voisines. C’est dans cette démarche que s’inscrit la sortie, à la même période, de “Mégacomplots à Tananarive”, un ouvrage imposant signé à quatre mains des Malgaches Pov et Dwa. Le premier, très connu à Maurice où il signe les dessins de presse de “L’Express”, après s’être occupé pendant des années de ceux de “Midi Madagascar”, a rencontré le second, disciple de Rabaté, Huo-Chao-Si et Mako non pas sur leur terre de naissance mais à La Réunion, à l’occasion d’un précédent festival Cyclone BD. Pour leur première collaboration, ils signent un album mêlant espérances de jeunesse et magouilles politiques. L’histoire est celle d’un jeune étudiant malgache qui, pour s’évader de sa vie et rejoindre son frère en Europe, se lance en campagne pour obtenir le très convoité poste de président de l’association des étudiants de l’université de Tana. Il va devoir, pour ce faire, séduire l’électorat en employant des méthodes pas toujours avouables. “Une histoire universelle, qui aurait pu se dérouler ailleurs qu’à Tana, mais qui prend toute sa saveur au regard de la situation politique à Madagascar”, commente Jean-Luc Schneider, saluant “un album bien rythmé, avec de multiples rebondissements et une chute très intéressante.” 500 exemplaires de chaque album devraient être disponibles en avant-première lors du festival Cyclone BD, du 1er au 4 décembre prochain, et sur lequel nous aurons l’occasion de revenir très prochainement dans nos colonnes.
De quoi valoriser en tout cas la production BD réunionnaise, avec deux albums de très bonne facture qui montrent que le talent n’a pas déserté notre région.
Sébastien Gignoux
Artiste Peintre, née à La Mare (Sainte-Marie - Ile de La Réunion), je dessine et peints depuis l'enfance. Les références culturelles étrangères que j'ai côtoyées dans l'Océan Indien, en Afrique et en Europe me permettent de comparer et de mettre en valeur les spécificités réunionnaises. Nostalgique de la vie "lontan", j'essaye de montrer des scènes typiques avant qu'elles ne disparaissent du paysage de l'île. Mes peintures riches en couleur où tendresse et humour se côtoient, sont pittoresques. Les peintres impressionnistes me touchent et me transportent. Conseillère principale d'éducation à la retraite, je me consacre maintenant entièrement à mes deux passions, la peinture et l'écriture. Mes thèmes de prédilection sont l'histoire et le patrimoine de La Réunion. D'ailleurs chaque samedi, je rédige une page sur le patrimoine de l'île dans zinfos974.com.
Artiste Peintre de l'UDAR (l'Union des Artistes de La Réunion) expos collectives depuis 1996. Expos individuelles 2001 : Tampon, 2005 : Ste-Marie ; 2007 : Ste-Suzanne + huiles sur goni. En Janvier 2008 : mes toiles sont à Ste-Marie, en 2008 à "Arts et Traditions" dans l'ancienne gare de Saint-Denis. Ma peinture "Maloya au clair de lune" a illustré un article du GEO magazine de novembre 2007 sur la musique Réunionnaise. En décembre 2007, 5 de mes toiles étaient exposées à Bruxelles. Ma dernière exposition s'est déroulée en Avril 2009 à Saint-Denis. Je participe dans le cadre de l'UDAR à une expo sur le Tram Train 2009, à ses 30 ans et sur la créolité en octobre 2009 à Paris.
Auteur de 2 romans et d'1 scénario de BD : mon 1er livre "Cadet de Famille" Editions Orphie, paru en 2005, où je raconte une enfance créole à La Réunion des années 60. Livre retenu pour le concours du CG Pépinière des jeunes talents 2006. Mon second roman "Noir café", se déroule dans une "habitation" au début du 19ème siècle à Bourbon, présenté aux salons du livre de mars 2008 à Paris et du Livre Jeunesse du Port en décembre 2008. Sélectionné au concours Paille-en-queue 2008. Ils sont disponibles en librairie et en grande surface et aussi à la FNAC par correspondance. Le bande dessinée, "Long Ben - Cap au Sud" sort fin 2009 toujours chez Orphie Editions. C'est l'histoire d'un pîrate Anglais qui écume la mer des Indes et qui débarque 70 pirates à Bourbon en 1695.
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